Jusqu'à ce vendredi 2 décembre, dans la sphère politique, la Gambie de Yaya Jammeh avait un seul point commun avec la Guinée d'Alpha Condé : le grand pourcentage de chance que les deux présidents perdent leurs pouvoirs dans un bain de sang.
L'explication est simple. En Guinée comme en Gambie, toutes les structures sont absolument dépendantes du pouvoir central, ou du parti au pouvoir. Un tel scénario politique, en général, se défait uniquement par la violence, à travers par exemple d'un putsch, d'une rébellion armée, ou un soulèvement populaire.
La prise de conscience, provoquée ou non ( peu importe ), de Yaya Jammeh vient d'éviter aux gambiens tout ce que les analyses politiques de base prévoyaient jusqu'ici : le changement politique dans la violence.
La prise de conscience en Gambie, et pourquoi pas en Guinée? Qu'un pouvoir autoritaire prenne conscience, cela signifie sa volonté de dire : " Laissons enfin les institutions de l'Etat travailler dans la stricte neutralité, sans ingérence extérieure, et selon les dispositions des lois de la Constitution ".
Dans la sous-région, après le revirement de la situation en Gambie, il ne reste plus que la Guinée d'Alpha Condé dans le cercle des prévisions politiques pessimistes.
Vive la démocratie ! Vive la république ! Vive le respect des lois de la Constitution !
Naby Laye Camara
Bruxelles ( Belgique )