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1 décembre 2017 5 01 /12 /décembre /2017 20:47

Le mot d'ordre de grève lancé par le Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG) doit pousser la nation guinéenne à se battre dans deux fronts d'extrême urgence : la bataille pour la satisfaction de tous les points de revendication qui sont légitimement cadrés, et la bataille contre le ton, ou le caractère dictatorial par lequel le président Alpha Condé, profitant de la situation, tente de faire taire notre Etat de droit.

 

La Guinée vient de loin. Nous avons connu la dictature avec Sékou Touré. L'autoritarisme avec Lansana Conté. L'anarchie avec Dadis Camara. Une période de transition porteuse d'espoir avec Sékouba Konaté. 

 

La transition politique, et comme partout ailleurs dans le monde, signifie en quelque sorte le passage dans la douceur d'une situation de frustration vers un climat de fait plus rassurant, cadré, mesurable et paisible.

 

Le pouvoir d'Alpha Condé est le résultat d'une période de transition politique. Un pouvoir résultant du souci majeur de toute la Guinée qui en avait finalement marre des faits répétitifs négatifs. 

 

Alors qu'un tel pouvoir sorti de la lumière des belles réflexions, se permette de se tourner vers des comportements toxiques, inqualifiables, politiquement désobligeants, nous ne sommes pas honorés en tant que guinéens.

 

Le président Alpha Condé insulte et agresse nos belles réflexions nationales. Il sabote notre fragile et timide processus démocratique. Il remet en cause ce qui constitue l'épine dorsale de notre vie en communauté : l'unité de tous les guinéens.

 

Par son sens toxique de voir la vie politique, il n'épargne ni les jeunes, ni les élèves, ni les journalistes, ni les artistes, ni les formations politiques, ni la grande majorité des guinéens qui ne savent pas traiter rationnellement les informations qu'ils reçoivent. Il manque de respect à toute la nation.

 

Pourtant, nous avons bien mérité notre transition politique. Et si tel est le cas, pourquoi allons-nous accepter qu'un seul individu, pour des intérêts personnels, vienne nous inciter les uns contre les autres ? Nous ne devons pas accepter cela. 

 

Le mot d'ordre de grève du Syndicat Libre des Enseignants et des Chercheurs de Guinée est qualifié par le chef de l'Etat de " Grève sauvage ". On aurait compris ce jugement, si Aboubacar Soumah et ses collègues syndicalistes avaient manqué aux procédures légales menant à l'organisation de la grève. Ils n'ont failli à rien.

 

Par contre, nous avons un président qui se jette dans des actions non seulement  illégales, mais aussi et surtout des actions qui sont loin d'être son domaine de compétence, défiant aussitôt les principes de base de la démocratie. Un ramassé de comportements politiques inacceptables. 

 

Et comme toute transition politique veut et doit avoir des lendemains meilleurs, il est inacceptable que les guinéens laissent Alpha Condé réaliser ses desiderata qui sont de plus en plus exigeants et suicidaires.

 

Naby Laye Camara

 

Bruxelles (Belgique)    

 

          

 

 

 

  

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21 février 2017 2 21 /02 /février /2017 08:28

 Cher président,

 

Sans tourner autour du pot, si vous me lisez souvent, vous ou vos nombreux conseillers ministres  à la présidence, vous avez dû constater que je ne suis pas du tout tendre avec votre manière de gouverner. Ce n'est pas une simple volonté soudaine de ma part, loin s'en faut, mon manque de tendresse à l'égard de votre forme de gouvernance se fonde sur des faits réels que, malheureusement, vous semblez ne pas être à mesure d'appréhender. 

 

C'est bien regrettable que ce jour du 20 février 2017 entre aussi dans votre ADN des séries noires, vous, comme chef exécutif. L'ADN des séries noires, des assassinats froidement orchestrés par les éléments armés de votre très " moderne Armée réformée ", qui n'a pas hésité d'abattre par balles réelles cinq jeunes manifestants non armés.  

 

Cher président,

 

Mais vous savez, ce n'est pas du tout surprenant ces tueries du 20 février. Vous et vos ministres, n'est-ce pas que vous avez l'habitude de le dire, d'encourager les forces de sécurité à tuer? N'est-ce pas que vous ne vous cachez même pas à faire l'apologie de la gâchette facile de nos forces de sécurité?

 

" Les jeune qui descendent dans les rues pour manifester choisissent d'aller à la boucherie, à se faire massacrer comme des bêtes ". C'est la très célèbre expression que vous utilisez souvent lorsqu'il est question des manifestations de rue dans le pays.

 

Cependant, je vous comprends monsieur le président. Vous êtes un despote, un autoritaire absolu. Je vous regarde tous les jours dans vos discours, et dans vos faits. Vous n'aimez pas qu'on vous contredise. Et même dans un cercle protocolaire de grande importance, vous n'hésitez pas à manifester votre caractère d'autoritaire absolu.

 

Avec tout ce tempérament négatif qui vous est propre, il est tout à fait compréhensible que vous  considérez les manifestations de rue non autorisées comme une blessure personnelle. Cela dit, vous n'hésitez pas, à l'instar de votre prédécesseur Lansana Conté, à donner l'ordre aux forces de sécurité de tuer comme l'unique moyen d'intimider ou de dissuader les manifestants, et l'esprit de manifestation dans les rues.   

 

Cher président,

 

Plus haut dans ma lettre, je parle des faits réels qui sont derrière le fait que je suis très critique à l'égard de votre gouvernance. Des faits réels que vous semblez ne pas appréhender.

 

Depuis 2010, votre programme de gouvernance est calqué sur le fait que, selon vous, l'Etat guinéen sera stable, ou que la Guinée sera connue à l'extérieur, ou qu'il n'y aura plus de manifestations de rue, dès après que vous aurez construit les routes, électrifier toutes les villes, aligner des hôtels au bord de toutes les plages du pays, empêcher les militaires à se promener dans les centre-villes avec des armes, bref, toutes les réalisations de façade.

 

Avec cet esprit de gouvernance, n'est-ce pas que vous êtes à côté de la plaque? Après tout le bruit que vous avez fait autour de cette affaire d'électrification, des hôtels construits, quelques routes par-ci, par-là, des réceptions populistes pompeuses à Kankan et à Kindia, et même votre présidence tournante de l'Union Africaine, monsieur le président, la Guinée est-elle stable? Les manifestations ont-elles été évitées?

 

C'est là monsieur le président où je me dis que, dans cette affaire de gouvernance politique, vous saisissez tout sauf l'essentiel. La stabilité d'un Etat se trouve dans la volonté de la nation et de ses dirigeants à obéir aux lois. La stabilité d'un Etat, c'est la régularité constante positive dans le fonctionnement de ses institutions politiques. 

 

Cher président,

 

Je pense que je ne vous apprends rien, vous connaissez la culture politique dans un régime de démocratie pluraliste. Vous savez ce qu'il faut pour consolider les structures de l'Etat pour une Guinée stable à jamais, mais  vous avez un autre problème, celui-là très sérieux. 

 

Vous avez, pendant des années, beaucoup combattu dans la politique. Vous vous êtes rodé dedans. Vous vous êtes fait connaitre dedans. Et finalement, dedans, vous avez réussi à être président d'une nation entière. Cependant, monsieur le président, vous avez oublié une chose. Vous avez omis de trancher une autre question de grande importante, celle liée à la maîtrise psychologique, ou psychique de votre propre personnalité. Votre éducation psychologique, pour être plus clair.

 

Cher président,

 

Je sais qu'avec le climat social actuel très tendu dans la Cité de Conakry, ni vous, ni vos nombreux ministres conseillers à la présidence, avez le temps nécessaire de me lire. Une autre fois sera, quand la tempête aura passé, et surtout quand elle n'aura pas fait assez de dégâts.

 

Naby Laye Camara

 

  

 

 

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9 janvier 2017 1 09 /01 /janvier /2017 20:49

La Guinée, c'est le pays de toutes les contradictions, ou paradoxes. Le proverbe français " Si jeunesse savait si vieillesse pouvait ", se lit et se comprend autrement dans cette partie de l'Afrique : " Si vieillesse savait si jeunesse pouvait ".

 

Chez les français, cela s'entend que si les jeunes avaient déjà de l'expérience, si les vieux avaient encore de la force, ce serait un model idéal.

 

La version guinéenne ne l'entend pas ainsi. Chez les guinéens, c'est si les vieux avaient eu de l'expérience, si les jeunes avaient déjà la force, ce serait un model idéal.

 

Aujourd'hui en Guinée, il existe un véritable processus de destruction des valeurs du developpement. Car politiquement parlant, dans la gestion de la chose politique, les vieux n'ont pas la conclusion en tête. Ils n'ont jamais atteint la maturité de l'esprit. Eux qui possèdent et manient la puissance de l'Etat, n'ont jamais su comment la rendre utile à tous. Pour eux, la puissance de l'Etat n'est qu'un objet de démonstration et d'exaltation de son ego.

 

Alpha Condé, 78 ans, n'est pas de la génération actuelle. A son âge-là, on atteint le summum de la sagesse. Il ne s'agit pas de la sagesse du religieux, c'est un peu forcé. Mais la sagesse du philosophe. La sagesse de l'âge. Où l'on ne commet pas d'excès ni de folie et on n'agit pas en dépit du bon sens.

 

Ils sont nombreux, ces vieux qui sont autour du président. Ces hommes qui devraient avoir la sagesse du philosophe, mériter la sagesse de l'âge, et éviter à la Guinée des déconvenues de toute sorte.

 

A 78 ans, on ne peut pas promettre de rétablir les structures de l'Etat, et en même temps être le champion déstabilisateur des compromis politiques qui sont les faiseurs de ces mêmes structures étatiques.

 

Passé les 70 ans, un politicien est bourré d'un sens du patriotisme qui l'oblige à faire usage de la raison qu'elles que soient les situations. Ne pas agir ainsi, c'est ignorer l'abc de la politique de l'Etat.

 

Vive la démocratie ! Vive la république ! Vive le respect des lois de la Constitution !

 

Naby Laye Camara

 

Bruxelles ( Belgique )   

 

 

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8 janvier 2017 7 08 /01 /janvier /2017 16:15

Le coup d'Etat qui consiste à conquérir le pouvoir de l'Etat par des corps déterminés de l'administration, l'armée, est bien prévisible en Guinée. Ce coup de force aurait pour objectif, non pas pour éliminer des rivaux, ou éloigner et exclure des groupes déterminés, mais ce serait pour donner une réponse politique rectificative et objective aux incohérences politiques actuelles du président Alpha Condé.

 

Dans le pays des politiciens imbéciles, tous les ingrédients sont réunis pour que seul la violence soit le seul moyen efficace pour retrouver la paix définitive.

 

Les politiciens imbéciles étant incapables de gouverner par l'action des politiques authentiques, eh bien, des discussions interminables, de la pagaille, bref, l'instabilité politique finira par donner l'argument aux forces armées.

 

Dans l'armée guinéenne, il n'y a pas que des corrompus. Des soldats patriotes et conscients suivent de près la situation politique du pays. Ils suivent de près les deux visages politiques macabres du président Alpha Condé, qui prend l'ensemble des guinéens pour des analphabètes, qu'il faut rouler comme un ballon de football. Ils savent le sens de mépris et de rejet du chef de l'Etat à l'égard des compromis politiques de la nation. Le moment venu, ils agiront, et personne ne les arrêtera.

 

Puisqu'ils auront les arguments solides pour conquérir le pouvoir de l'Etat, les braves soldats auront aussi la tâche facile pour réconcilier la nation guinéenne par des actions de politiques authentiques.

 

Vive la démocratie ! Vive la république ! Vive le respect des lois de la de la Constitution !

 

Naby Laye Camara

 

Bruxelles ( Belgique ) 

 

 

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7 janvier 2017 6 07 /01 /janvier /2017 20:15

Les politiciens trouble-fêtes, ethnocentristes, mal intentionnés, de mauvaise foi, aigris et éhontés, sont capables d'une seule chose : brûler leur nation dans une épouvantable guerre civile.

 

Damaro Camara est député et président du groupe parlementaire du RPG Arc-ciel, la formation politique au pouvoir. C'est un homme aigri. Un brûleur de la nation. Un politicien imbécile qui prend plaisir quand tout val mal dans le pays.

 

Autrement dit, lorsque tout va bien dans le pays, lorsque toutes les institutions démocratiques fonctionnent à merveille, et que le pays se prépare à s'occuper des choses essentielles pour le developpement, c'est en ce moment-là que Damaro Camara sent le ciel lui tomber sur la tête.

 

Cette semaine, pendant une session de l'Assemblée nationale pour l'adoption des accords politiques du 12 octobre dernier au code électoral guinéen, Damaro Camara, en sa qualité du président du groupe parlementaire du parti au pouvoir, s'est mis au centre d'une démonstration politique singulière, seulement acceptable en Guinée.

 

Il est venu avec une intention ferme pour semer de la pagaille. Une intention délibérée, préméditée pour mettre tout le monde en colère, ou du moins, les représentants politiques de l'opposition.

 

Alors que l'ordre du jour est l'adoption des accords du 12 octobre 2016, contre toute attente, Damaro Camara fait irruption avec deux nouveaux amendements, ou modification des textes du code électoral, dans le cadre du mode de désignation des conseils de quartier / district.

 

Damaro Camara persiste et signe : 1- Qu'il faut supprimer du code électoral la rubrique se référant, dans le cadre des élections locales, à la candidature indépendante. 2- Qu'il faut changer également le mode de scrutin. Il s'agit de passer du mode de scrutin proportionnel, au mode de scrutin majoritaire. Le pire, Damaro Camara exige que ces amendements soient adoptés, dans le cas contraire, aucun autre code ne passera.

 

La suite se passe en toute logique : les députés de l'opposition ne peuvent pas accepter ces attitudes hypocrites et lâches de la part du président du groupe parlementaire de la mouvance. Ils doivent quitter la salle, et bouder la séance parlementaire.

 

L'attitude hypocrite et lâche de Damaro Camara est une véritable position de va-t-en-guerre. Ainsi pour deux principales raisons, les députés de l'opposition devaient   quitter la salle.

 

La première raison, l'Assemblée nationale est une structure politique qui fonctionne selon des codes de conduite très stricts. Par exemple, concernant le mode de présentation des amendements de la part des groupes parlementaires, il y a des démarches ou procédures légales à suivre. Toute formulation d'amendement qui vient devant les députés pour adoption, ou discussion, est déjà connue à l'avance par les représentants de la nation. Ce qui est tout à fait normal, car tout le monde serait prêt pour un véritable débat parlementaire.

 

Pendant une session parlementaire, qui a un ordre du jour défini et précis autour des sujets précis, on ne peut pas faire irruption un beau matin dans la salle, avec de nouveaux sujets en main, et exiger qu'ils soient adoptés. Obligatoirement.

 

La deuxième raison concernant l'attitude des députés de l'opposition après la menace belliqueuse de Damaro Camara, c'est en rapport avec l'ordre du jour à la séance plénière : l'adoption des accords politiques du 12 octobre 2016.

 

Les accords du 12 octobre s'étendent sur plusieurs sujets : le fichier électoral, l'organisation des élections communales, la reforme de la CENI, la mise en place de la Haute Cour de Justice, et la libération des personnes arrêtées et emprisonnées.

 

Sur le sujet de l'organisation des élections locales, le gouvernement guinéen avait dit qu'il y rencontrait de sérieux problèmes. Qu'il n'a pas les moyens d'organiser le scrutin dans les 3763 quartiers et districts du pays.

 

L'opposition guinéenne, après une intervention manifeste du président Alpha Condé, accepta d'aller à la table des négociations avec les partis de la mouvance.

 

Malgré quelques difficultés, ça et là, un compromis est trouvé et signé par les deux partis. Au regard des complexités mentionnées par le gouvernement, les parties au Dialogue ont recommandé que :

 

- Le conseil de quartier et district soit composé au prorata des résultats obtenus dans les quartiers et districts par les listes de candidature à l'élection communale.

 

- Le président du conseil de chaque quartier / district soit désigné par l'entité dont la liste est arrivée en tête dans ledit quartier au scrutin  communal.

 

- A cet effet, les parties au Dialogue invitent l'Assemblée nationale à procéder en conséquence à la révision du code électoral lors de la session budgétaire 2016.

 

- Les parties au Dialogue conviennent de reporter la tenue des élections communales au courant du mois de février 2017, pour permettre l'approbation par les acteurs des nouvelles dispositions et leur mise en oeuvre dans la sérénité. 

 

- Les parties au Dialogue conviennent que les élections communales seront organisées sans la révision du fichier électoral. La CENI, à cet effet, saisira la Cour constitutionnelle. 

 

Voilà les accords politiques spécifiques à l'organisation des élections locales. Ces compromis politiques, cette semaine, sont passées à l'Assemblée nationale pour leur adoption. En vain. Damaro Camara, le politicien imbécile du RPG Arc-en-ciel, trouve qu'en politique, le respect de la chose signée, ou assermentée, est une futilité.

 

Mais qui est réellement Damaro Camara? Malgré son caractère du politicien imbécile, cet individu ne peut quand même pas oser, tout seul, foutre tout en l'air quand on sait qu'il représente une formation politique.

 

Damaro Camara mettra le feu à la Guinée. Mais attention ! Il n'est pas le seul. Son grand complice, son maître, son idole, celui-là qui lui dicte presque tout, c'est le chef de l'Etat Alpha Condé.

 

Si Damaro Camara est le pyromane, Alpha Condé ne peut être que le macabre commanditaire des faits.

 

Il n'y a aucune pression sur l'opposition guinéenne. Elle applique la politique authentique, par conséquent, elle est assurée d'avoir le dernier mot face à Alpha Condé.

 

Vive la démocratie ! Vive la république ! Vive le respect des lois de la Constitution !

 

Naby Laye Camara

 

Bruxelles ( Belgique )

 

 

    

 Dama

 

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6 janvier 2017 5 06 /01 /janvier /2017 10:02

Dans la démocratie, notamment la démocratie pluraliste, la grande cote de popularité d'une personnalité politique peut vouloir signifier ou représenter un mythe pour la classe politique, mais aussi une forte source d'inquiétude pour les adversaires directs.

 

Regardons de tout près l'actualité politique de la Guinée depuis 2010. Sans aucun doute, Cellou Dalein Diallo, le leader de l'UFDG, chef de file de l'opposition, demeure le politicien qui le plus fait peur au pouvoir d'Alpha Condé. Les raisons?

 

Si les élections présidentielles se tenaient aujourd'hui, par exemple, dans les conditions justes et transparentes, et même avec la présence du président sortant, Alpha Condé, Cellou Dalein Diallo s'en sortirait vainqueur. 

 

La victoire de Cellou ne serait impulsée ni par l'expression de la propagande, ni par des faits du populisme, ni par la confiscation arbitraire des appareils de l'Etat, ni par la corruption de la Ceni, ni par des discours de promesses fleuves.

 

La victoire serait impulsée par l'expression de la cote de popularité de la personnalité politique de Cellou. Une popularité construite autour des valeurs éducatives exceptionnelles de l'individu.

 

Aucun politicien guinéen, de la mouvance comme de l'opposition, ne peut identifier suspicieusement les valeurs éducatives que démontre Cellou Dalein Diallo dans sa lutte pour le pouvoir. 

 

Il l'a prouvé, le sens spécifique de ses valeurs éducatives après les grandes manifestations du mois d'août dernier.  Malgré des attitudes incongrues du pouvoir à l'égard des forces de l'opposition, le leader de l'UFDG, de manière spontanée, comme lui autorise d'ailleurs sa nature d'homme bien éduqué, a accepté l'invitation du chef de l'Etat pour des discussions concernant le conflit politique inter-guinéen.

 

Cellou Dalein est même allé très loin, toujours en suivant ses propres valeurs éducatives, en félicitant Alpha Condé : << Aujourd'hui, vous vous interrogez sur l'issue du dialogue qui a commencé. Je sais qu'on va  peut-être me taxer d'être naif, mais faisons confiance, pour une fois, au président de la république jusqu'à preuve du contraire. Il s'est engagé, et il a engagé les autres institutions à respecter les décisions du dialogue. Faisons-lui confiance >>.

 

Dans le dossier des accords du 12 octobre dernier, il n'y a aucune pression sur Cellou Dalein Diallo. La pression, c'est sur le président de la république qui a pris des engagements personnels dans le cadre du respect des résultats du dialogue.

 

Que le chef de l'Etat viole sa parole donnée, cela n'engage que lui. Les forces de l'opposition auront le dernier mot : et là, tout se justifiera.

 

Vive la démocratie ! Vive la république ! Vive le respect des lois de la Constitution !

 

Naby Laye Camara

 

Bruxelles ( Belgique )

 

 

 

 

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5 janvier 2017 4 05 /01 /janvier /2017 09:07

L'imbécillité d'un politicien, ce n'est pas seulement son incapacité à pouvoir résoudre les conflits politiques, mais aussi et surtout son état d'esprit mal ajusté qui prend plaisir lorsque tout va mal.

 

Ils sont des milliers en Guinée, ces politiciens imbéciles, notamment au pouvoir, qui trouvent que la politique authentique n'est qu'un rêve. Qu'elle n'existe pas, qu'elle est irréalisable. Ils sont persuadés que la politique authentique, celle qui consiste à la gestion non guerrière des antagonismes, des alliances, des rapports de domination, de soumission ou d'obéissance, n'a pas sa place en Guinée.

 

Si ce n'est pas dans un pays des politiciens imbéciles, comment peut-on expliquer le fait que deux grandes forces politiques de la nation, les majoritaires qui, après avoir longtemps discuté autour de la table, sur des sujets aussi sensibles que ceux en rapport avec l'organisation des élections, n'arrivent pas à s'entendre dans la phase d'adoption des compromis signés, à l'Assemblée nationale.

 

C'est un peu comme si, Donald Trump, le 19 décembre dernier, aux Etats-Unis, voyait sa victoire infirmée par la majorité des 270 voix du collège électoral républicain, qui pourtant, l'avait donné l'avantage face à Hillary Clinton, lors des élections générales du 8 novembre. C'est quasiment impossible qu'un tel fait se produise.

 

En Guinée, quel était donc le but des discussions autour de la table?  N'est-ce pas que le gouvernement avait des difficultés de suivre les textes de loi de la Constitution pour l'organisation des élections? N'est-ce pas que le gouvernement avait besoin des compromis lui permettant d'être à jour dans l'organisation des élections? Pourquoi alors signer des accords s'il faut créer des futilités au moment de leur adoption dans l'Assemblée nationale?

 

Des politiciens imbéciles ratent difficilement leurs cibles : la pagaille, le désordre, l'instabilité politique, la guerre civile, voire l'intervention de l'armée à travers un coup de force.

 

Vive la démocratie ! Vive la république ! Vive le respect des lois de la Constitution !

 

Naby Laye Camara

 

Bruxelles ( Belgique )

 

 

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4 janvier 2017 3 04 /01 /janvier /2017 09:13

Rester exigeant, démocrate et légaliste, c'est la meilleure forme de réponse aux esprits mal intentionnés, qui sont prêts, si bien la bonne volonté de tous d'aller en avant, de mettre les bâtons dans les roues du processus de construction d'un véritable Etat de droit en Guinée.

 

Demeurer exigeant, démocrate et légaliste, c'est aussi adopter une attitude politique positive et compréhensive malgré des obstacles de toute nature, volontaires ou non. L'exigence d'un démocrate va de pair avec un optimisme patient mais sincère.

 

Les accords politiques du 12 octobre dernier entre les partis de la mouvance et ceux de l'opposition furent possibles, en partie, grâce à l'engagement personnel du président de la république.

 

Le président Alpha Condé avait exprimé ses inquiétudes après les grandes manifestations de l'opposition qui précédèrent les accords politiques. Il est averti autant que tous les démocrates, qu'un pays dans l'instabilité politique n'est pas en mesure d'attirer des capitaux étrangers.

 

Cet esprit de prudence, ou ce réveil d'esprit de la part du président de la république, doit être tenu en compte. Car, c'est ce réveil d'esprit qui sert d'interlocuteur entre les acteurs politiques dans la résolution du conflit politique inter-guinéen.

 

Que la Commission  Electorale Nationale Indépendante ( CENI ) soit à la base, encore une fois, des problèmes qui empêchent l'organisation des élections locales au mois de février 2017, comme il était prévu dans les accords politiques, c'est une situation inquiétante.

 

Pourtant, les choses sont très simples. Le seul problème en Guinée, c'est qu'il y a toujours des gens qui sont prêts à rendre compliquées les choses simples.

 

Mais le plus gros a été fait : les accords politiques. Ces accords n'ont pas été obtenus dans la facilité. Le plus gros reste aussi à faire : la réalisation de ces accords. S'il y a eu de la patience dans la phase théorique des compromis, il faut continuer avec la même patience dans la phase de leur réalisation.

 

Il ne doit avoir ni de précipitation, ni menaces, ni pessimisme, ni esprit d'orgueil dans les rangs de l'opposition. Il faut tout discuter dans un esprit de franchise et de démocratie.

 

Vive la démocratie ! Vive la république ! Vive le respect des lois de la Constitution !

 

Naby Laye Camara

 

Bruxelles ( Belgique )   

 

 

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23 décembre 2016 5 23 /12 /décembre /2016 07:36

En philosophie politique, on est souvent intéressé par la vraie nature du fait politique qui conduit à l'établissement des structures d'un Etat politique réel. Ce fait politique toujours consistant, sérieux, laborieux, rationnel, incorruptible, ne peut s'identifier, en aucune manière, aux attitudes populistes, irresponsables et malhonnêtes de certains hommes politiques.

 

Le déplacement du chef de l'Etat guinéen à Kindia, cette semaine, et tout le scénario politique mis en scène pour l'occasion, peuvent être définis, dans la perspective d'une analyse politico-philosophique, comme des faits politiques négatifs, destructeurs de toutes initiatives effectives allant dans le sens de l'établissement des structures d'un Etat politique solide et consolidé.

 

Un Etat politique solide et consolidé est établi par la bonne volonté des personnalités politiques courageuses, patriotes et sérieuses. Des personnalités politiques avec des discours rassembleurs autour des valeurs démocratiques.

 

Après 6 ans au pouvoir, avec une entrée en matière dans l'objectif principal de construire l'Etat guinéen, Alpha Condé doit encore se déplacer dans les régions guinéennes comme un chef rebelle. Une multitude de gardes du corps, postée par-ci, par-là, avec des armes lourdes, doit assurée sa sécurité. Un président dans une position de guerre avec ( ou contre ) sa population, en quelque sorte. Un mauvais signe pour l'avenir politique du pays. 

 

Une personnalité politique sérieuse n'a jamais besoin d'une armada de gardes du corps pour sa sécurité. Un Etat politique sérieux n'a jamais besoin de faire suivre ses hommes politiques par des mesures de sécurité démesurées, comme si l'Etat était en guerre.

 

Parce que dans l'Etat politique sérieux, la crainte pour qu'un chef d'Etat se fasse  abattre par les armes est presque exclue. Plutôt, il y a la crainte d'être poursuivi et jugé par les instances judiciaires pour malversation, par exemple. Autrement dit dans un Etat politique sérieux, la priorité est donnée à la force de l'argument qu'à l'argument de la force. Les ennemis se règlent les comptes devant les juges, et non dans les fusillades dans la rue.

 

Alpha Condé trompe les guinéens. Il a échoué dans la construction de l'Etat guinéen. Toutes ses promesses actuelles sont une attitude machiavélique et malhonnête pour masquer son échec politique.

 

En réalité, la Guinée est positionnée sur une bombe destructrice qui pourrait éclater à tout moment. La force de cette bombe serait encore beaucoup plus dévastatrice si jamais Alpha Condé décédait maintenant.

 

N'est-ce pas le grand temps de réflexion pour tous les démocrates guinéens? N'est-ce pas le grand temps, pour la jeunesse guinéenne, d'être vigilante et de refuser toute forme de suivisme à l'aveuglette?

 

Vive la démocratie ! Vive la république ! Vive le respect des lois de la Constitution !

 

Naby Laye Camara

Bruxelles ( Belgique )

 

 

 

 

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3 décembre 2016 6 03 /12 /décembre /2016 07:28

Jusqu'à ce vendredi 2 décembre, dans la sphère politique, la Gambie de Yaya Jammeh avait un seul point commun avec la Guinée d'Alpha Condé : le grand pourcentage de chance que les deux présidents perdent leurs pouvoirs dans un bain de sang.

 

 

L'explication est simple. En Guinée comme en Gambie, toutes les structures sont absolument dépendantes du pouvoir central, ou du parti au pouvoir. Un tel scénario politique, en général, se défait uniquement par la violence, à travers par exemple d'un putsch, d'une rébellion armée, ou un soulèvement populaire.

 

La prise de conscience, provoquée ou non ( peu importe ), de Yaya Jammeh vient d'éviter aux gambiens tout ce que les analyses politiques de base prévoyaient jusqu'ici : le changement politique dans la violence.

 

La prise de conscience en Gambie, et pourquoi pas en Guinée?  Qu'un pouvoir autoritaire prenne conscience, cela signifie sa  volonté de dire : " Laissons enfin les institutions de l'Etat travailler dans la stricte neutralité, sans ingérence extérieure, et selon les dispositions des lois de la Constitution ".

 

Dans la sous-région, après le revirement de la situation en Gambie, il ne reste plus que la Guinée d'Alpha Condé dans le cercle des prévisions politiques pessimistes.

 

Vive la démocratie ! Vive la république ! Vive le respect des lois de la Constitution !

 

Naby Laye Camara

Bruxelles ( Belgique ) 

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