Les politiciens trouble-fêtes, ethnocentristes, mal intentionnés, de mauvaise foi, aigris et éhontés, sont capables d'une seule chose : brûler leur nation dans une épouvantable guerre civile.
Damaro Camara est député et président du groupe parlementaire du RPG Arc-ciel, la formation politique au pouvoir. C'est un homme aigri. Un brûleur de la nation. Un politicien imbécile qui prend plaisir quand tout val mal dans le pays.
Autrement dit, lorsque tout va bien dans le pays, lorsque toutes les institutions démocratiques fonctionnent à merveille, et que le pays se prépare à s'occuper des choses essentielles pour le developpement, c'est en ce moment-là que Damaro Camara sent le ciel lui tomber sur la tête.
Cette semaine, pendant une session de l'Assemblée nationale pour l'adoption des accords politiques du 12 octobre dernier au code électoral guinéen, Damaro Camara, en sa qualité du président du groupe parlementaire du parti au pouvoir, s'est mis au centre d'une démonstration politique singulière, seulement acceptable en Guinée.
Il est venu avec une intention ferme pour semer de la pagaille. Une intention délibérée, préméditée pour mettre tout le monde en colère, ou du moins, les représentants politiques de l'opposition.
Alors que l'ordre du jour est l'adoption des accords du 12 octobre 2016, contre toute attente, Damaro Camara fait irruption avec deux nouveaux amendements, ou modification des textes du code électoral, dans le cadre du mode de désignation des conseils de quartier / district.
Damaro Camara persiste et signe : 1- Qu'il faut supprimer du code électoral la rubrique se référant, dans le cadre des élections locales, à la candidature indépendante. 2- Qu'il faut changer également le mode de scrutin. Il s'agit de passer du mode de scrutin proportionnel, au mode de scrutin majoritaire. Le pire, Damaro Camara exige que ces amendements soient adoptés, dans le cas contraire, aucun autre code ne passera.
La suite se passe en toute logique : les députés de l'opposition ne peuvent pas accepter ces attitudes hypocrites et lâches de la part du président du groupe parlementaire de la mouvance. Ils doivent quitter la salle, et bouder la séance parlementaire.
L'attitude hypocrite et lâche de Damaro Camara est une véritable position de va-t-en-guerre. Ainsi pour deux principales raisons, les députés de l'opposition devaient quitter la salle.
La première raison, l'Assemblée nationale est une structure politique qui fonctionne selon des codes de conduite très stricts. Par exemple, concernant le mode de présentation des amendements de la part des groupes parlementaires, il y a des démarches ou procédures légales à suivre. Toute formulation d'amendement qui vient devant les députés pour adoption, ou discussion, est déjà connue à l'avance par les représentants de la nation. Ce qui est tout à fait normal, car tout le monde serait prêt pour un véritable débat parlementaire.
Pendant une session parlementaire, qui a un ordre du jour défini et précis autour des sujets précis, on ne peut pas faire irruption un beau matin dans la salle, avec de nouveaux sujets en main, et exiger qu'ils soient adoptés. Obligatoirement.
La deuxième raison concernant l'attitude des députés de l'opposition après la menace belliqueuse de Damaro Camara, c'est en rapport avec l'ordre du jour à la séance plénière : l'adoption des accords politiques du 12 octobre 2016.
Les accords du 12 octobre s'étendent sur plusieurs sujets : le fichier électoral, l'organisation des élections communales, la reforme de la CENI, la mise en place de la Haute Cour de Justice, et la libération des personnes arrêtées et emprisonnées.
Sur le sujet de l'organisation des élections locales, le gouvernement guinéen avait dit qu'il y rencontrait de sérieux problèmes. Qu'il n'a pas les moyens d'organiser le scrutin dans les 3763 quartiers et districts du pays.
L'opposition guinéenne, après une intervention manifeste du président Alpha Condé, accepta d'aller à la table des négociations avec les partis de la mouvance.
Malgré quelques difficultés, ça et là, un compromis est trouvé et signé par les deux partis. Au regard des complexités mentionnées par le gouvernement, les parties au Dialogue ont recommandé que :
- Le conseil de quartier et district soit composé au prorata des résultats obtenus dans les quartiers et districts par les listes de candidature à l'élection communale.
- Le président du conseil de chaque quartier / district soit désigné par l'entité dont la liste est arrivée en tête dans ledit quartier au scrutin communal.
- A cet effet, les parties au Dialogue invitent l'Assemblée nationale à procéder en conséquence à la révision du code électoral lors de la session budgétaire 2016.
- Les parties au Dialogue conviennent de reporter la tenue des élections communales au courant du mois de février 2017, pour permettre l'approbation par les acteurs des nouvelles dispositions et leur mise en oeuvre dans la sérénité.
- Les parties au Dialogue conviennent que les élections communales seront organisées sans la révision du fichier électoral. La CENI, à cet effet, saisira la Cour constitutionnelle.
Voilà les accords politiques spécifiques à l'organisation des élections locales. Ces compromis politiques, cette semaine, sont passées à l'Assemblée nationale pour leur adoption. En vain. Damaro Camara, le politicien imbécile du RPG Arc-en-ciel, trouve qu'en politique, le respect de la chose signée, ou assermentée, est une futilité.
Mais qui est réellement Damaro Camara? Malgré son caractère du politicien imbécile, cet individu ne peut quand même pas oser, tout seul, foutre tout en l'air quand on sait qu'il représente une formation politique.
Damaro Camara mettra le feu à la Guinée. Mais attention ! Il n'est pas le seul. Son grand complice, son maître, son idole, celui-là qui lui dicte presque tout, c'est le chef de l'Etat Alpha Condé.
Si Damaro Camara est le pyromane, Alpha Condé ne peut être que le macabre commanditaire des faits.
Il n'y a aucune pression sur l'opposition guinéenne. Elle applique la politique authentique, par conséquent, elle est assurée d'avoir le dernier mot face à Alpha Condé.
Vive la démocratie ! Vive la république ! Vive le respect des lois de la Constitution !
Naby Laye Camara
Bruxelles ( Belgique )
Dama